Mythologies 2019-2021
Chapitre II L'origine
Mythologies 2019-2021
Chapitre II L'origine
Letizia Le Fur
photography
Hors saison, 2020-2021
Résidence de création organisée par le collectif N.N.I.P.A.S. pour la Mairie de La Bourboule.
Exposition en cours aux Grands Thermes de La Bourboule
Ce sont deux aspects antinomiques de la ville qui ont attirés mon attention lors de ma résidence à La Bourboule.
J'ai été saisie par une nature opulente qui enveloppe une ville désertée, habitée par les seules traces d'une présence
humaine révolue. Délaissée suite au dé-remboursement des soins thermaux, la ville riche en infrastructures prend
aujourd’hui des accents fantomatiques, comme trop grande pour sa population « hors saison ».
J'ai décidé de scinder mon travail en deux volets, l’un évoquant la richesse et le foisonnement, l'autre le souvenir tendre
d'une ville qui soignait, accueillait et vivait au rythme des cars d'enfants à la santé fragile. L'un a peut-être laissé la place à
l’autre ?
Pour la restitution de mon travail j’ai choisi d’une part de présenter un ensemble de grands tirages où la nature est
omniprésente, dense et sombre, à l’assaut de la ville et ses environs. Des lichens et des mousses recouvrent les arbres et les
sols, révélant ainsi à quel point l’air y est pur.
Un autre corpus de petits tirages cette fois s'installe, presque secrètement, dans les vestiaires des Grands Thermes. On y
voit évoluer un corps, peut-être un enfant devenu homme, dans la partie désaffectée des thermes, tel un fantôme qui
viendrait hanter des lieux connus dans un passé incertain.
Off season, 2020-2021
Creative residency organised by the N.N.I.P.A.S. collective for La Bourboule Town Hall.
Exhibition in progress at the Grands Thermes de La Bourboule
These are two antinomic aspects of the city that attracted my attention during my residence in La Bourboule.
I was seized by an opulent nature which envelops a deserted town, inhabited by the only traces of a past human presence.
presence. Abandoned following the de-reimbursement of thermal treatments, the town, rich in infrastructures, now takes on ghostly
Today, the town, rich in infrastructures, has ghostly accents, as if it were too big for its "off-season" population.
I decided to divide my work into two parts, one evoking the richness and abundance, the other the tender memory
of a city that cared for, welcomed and lived to the rhythm of the buses of children in poor health. Perhaps the one has given way to the
the other?
For the restitution of my work, I have chosen to present a set of large prints where nature is omnipresent, dense and dark.
nature is omnipresent, dense and dark, assaulting the city and its surroundings. Lichens and mosses cover the trees and the ground, revealing
trees and the ground, revealing just how clean the air is.
Another body of small prints this time takes up residence, almost secretly, in the changing rooms of the Grands Thermes. Here we body, perhaps a child who has become a man, in the disused part of the thermal baths, like a ghost that comes to haunt like a ghost that comes to haunt known places in an uncertain past.